“La lingua basca è ciò che ci rende baschi.” La pietra angolare su cui poggia tutto il resto della cultura basca. Se c’è solo una cosa da sapere sulla cultura basca, è questa, anche se non ne sentirai mai parlare nei principali media francesi.



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di paniniconqueso

3 Comments

  1. OuiouiRomain on

    Je n’ ai rien contre les Basques mais tout Bordelais qui est allé à l’université a eu un ou des camarades Basques dont le seul sujet de discussion est le pays Basque. Si les Basques sont empêchés de parler alors je ne veux pas savoir ce que ça donne quand ils laissent libre court à leurs obsessions.

  2. C’est quoi le délire sur les basques depuis quelques jours ?

  3. paniniconqueso on

    Avant qu’il ne soit devenu possible et normal de nos jours d’être « basque » sans connaître le basque, la langue basque ne connaissait qu’un seul mot pour désigner une personne basque : **euskaldun**.

    Ce mot vient du nom de la langue que les basques appellent notre langue, l’**euskara**, et du suffixe -**dun**, qui signifie « celui qui a ». On retrouve ce suffixe dans de nombreux autres mots banals, comme txapeldun (txapel « chapeau » + dun « celui qui a »), qui signifie un champion, parce qu’un champion reçoit un chapeau pour marquer sa victoire.

    Donc un euskaldun, en basque, désigne une personne qui possède le basque.

    Dans la même logique, tous ceux qui ne parlaient pas le basque, parlent “erdara” (toutes les langues autres que le basque), et tous ceux qui n’étaient pas basques étaient “erdaldun”, possesseurs d’une langue étrangère.

    Il en va de même pour le nom du Pays Basque, qui s’appelle en basque **Euskal Herria**, littéralement la terre (**herria**) de la langue basque (**euskara**). Le Pays Basque n’est pas d’abord la terre du “peuple basque”, mais la terre de la langue basque et seulement en second lieu la terre peuplée de personnes parlant cette langue.

    Les choses ont beaucoup changé au cours des derniers siècles sous la tutelle de la France, et la langue basque est maintenant en danger d’extinction, ce qui signifie que la majorité des basques ne sont plus euskaldun, c’est-à-dire qu’ils ne parlent plus le basque. Nous avons dû inventer de nouveaux termes pour les désigner, ainsi que d’autres personnes qui vivent au PB, qui participent à sa vie civique, mais qui ne connaissent pas le basque, tels que “euskal herritar”, littéralement un citoyen basque.

    Ces nouveaux mots cohabitent aujourd’hui, avec un certain malaise, avec la définition originelle du basque. Des siècles de connaissances culturelles ne disparaissent pas du jour au lendemain. Pour de nombreux basques, être basque signifie encore parler basque. Pour illustrer ce propos, je vous propose la traduction d’un fragment écrit par le dramaturge basque Antton Luku, né à San Francisco, aux USA, de parents basques qui sont revenus au pays :

    *Eskubide bat gauzatu baino, egitate (zinez) demokratiko bat obratzen dugu inori euskaraz egiten diogunean: zu nire multzokoa izan zintezke, ni bezalakotzat hartzen zaitut, ez zaitut nire hizkuntza-komunitatetik aldez aurretik kanporatuko.*

    *Horixe esaten ari gara, euskaraz egiten diogun orori.*

    *Euskalduna zira? galde egiten duelarik auto-stopean hartu zaituenak, ez du erran nahi Bidarten bizi zirenez, ez eta ere zure amamak Urzurigaray izena ote zuen, net futitzen da hortaz. Erran nahi du sinpleki: nola mintzo gira, euskaraz ala frantsesez? Beste definizioak bai direla etnizistak. Arzallusek, politikoak, erran zuelarik nahiago zuela euskaraz mintzo zen beltza ezen ez euskal abizeneko erdalduna, polemika gaitza sortu zuen, baina hemen gaindi, euskaldunen artean, ez zezakeen irria baizik eragin. Euskaraz mintzo den beltza, euskalduna deitzen delako eta bestea frantzimenta (biarnesez da hitz hau). Munduan ba ote da populurik auto-definizio hain irekia duenik? Euskara ikasten duzu, ziup, automatikoki euskaldun zira, ongi etorri klubera eta puntu.*

    *Edonongoa izan liteke euskalduna.*

    *Euskaldunak edonongoa onartzen du euskaldun.*

    *Euskarak ez du inor arrotz (hemen).*

    *Euskarak ez du inor (arrotz) hemen.*

    >Plutôt que d’exercer un droit, nous mettons en oeuvre un acte véritablement démocratique lorsque nous parlons basque à quelqu’un : tu pourrais faire partie de mon groupe, je te prends pour quelqu’un comme moi, je ne t’expulserai pas à l’avance de ma communauté de locuteurs.

    >C’est ce message que nous voulons transmettre à la personne lorsque nous lui parlons basque

    >Lorsque quelqu’un te prend en autostop et te demande ” Euskalduna zira ? (t’es basque ?), il ne veut pas savoir si t’habites à Bidart, ni si ta grand-mère s’appelait Urzurigaray. Il s’en moque. Il veut simplement dire : dans quelle langue devons-nous parler, le basque ou le français ? Les autres définitions (basées sur le nom ou l’origine) sont en fait des définitions… ethnicistes. Le politicien nationaliste basque Arzallus, en disant qu’il préférait un immigrant africain bascophone à un non bascophone avec un nom de famille basque, a créé une sacrée polémique, mais entre nous, entre les Basques, son commentaire n’a suscité que des sourires. Parce qu’un Africain qui parle basque… est basque, point, et un non bascophone avec un nom basque… est tout simplement un français, un frantximand (ce mot vient du béarnais, la langue de notre voisin).

    >Y a-t-il un peuple au monde qui ait une façon de se définir aussi ouverte ? Tu apprends le basque, ziup, tu es automatiquement basque, bienvenue au club.

    >On peut être basque et venir de n’importe où dans le monde.

    >Un basque accepte quelqu’un de n’importe où dans le monde comme basque.

    >Pour la langue basque, personne n’est un étranger.

    >La langue basque ne considère personne comme un étranger ici.

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